Séisme du 16 juin 2023 – 1er bilan de nos Experts régionaux
Le 16 juin à 18h38, un séisme entre 5,3 et 5,8 de magnitude a secoué l’Ouest de la France. Le tremblement de terre a été détecté dans la commune de La Laigne, à mi-chemin entre La Rochelle et Niort. Des répliques ont été enregistrées jusqu’à plusieurs jours après le séisme. Les secousses ont été ressenties dans plusieurs villes de la côte Ouest, et jusqu’à Paris.
Nos experts France entière se mobilisent aux côtés des experts régionaux. Trystan LECIEUX, Ingénieur Géologue – Géophysicien et expert certifié TEA nous dresse un premier bilan.
Nos experts se sont rendus sur place afin de procéder aux premières expertises mais également pour échanger avec les assurés, les élus ainsi que les pompiers des communes touchées. Les efforts se sont majoritairement concentrés sur les communes de La Laigne, Cram-Chambam, Mauzé sur le Mignon et La Grève-sur-Mignon, qui constituent la zone la plus proche de l’épicentre du séisme. Les premières données permettent de dresser une analyse de la propagation de l’énergie produite par le tremblement de terre :
L’énergie produite par les séismes décroît rapidement avec l’éloignement de l’épicentre. La propagation des dégâts a démarré au plus fort au NORD-EST pour se diriger vers le NORD-OUEST.
L’énergie du séisme semble avoir suivi des chemins préférentiels au niveau des anciennes failles géologiques entre la Vendée et la Loire-Atlantique.
Les pompiers de la commune de La Laigne, fortement affectée par le séisme, ont évacué les habitants afin de procéder à une première expertise structurelle. Chaque habitation est alors classée, selon le degré des dommages subis, avant la réintégration des occupants. Le classement, présenté dans le schéma ci-dessous, a également permis à nos experts de prioriser les rendez-vous de reconnaissance.
Les dégâts constatés
Les constructions anciennes sont davantage affectées par le séisme. La qualité et l’entretien de la maçonnerie et l’absence d’éléments de rigidification en sont les principales causes. Le séisme a agi comme révélateur de problèmes structurels existants, en amplifiant les problèmes de construction. Les constructions récentes présentent elles, majoritairement des désordres esthétiques (fissures légères, bandes endommagées, tuiles déplacées, etc.).
Il convient de rester vigilant quant au danger lié aux répliques sur les jours à venir, toute structure fragilisée par ce séisme ou par l’ancienneté est à risque. Les moindres problèmes de construction peuvent être amplifiés jusqu’à rendre les bâtiments inhabitables, en particulier pour les bâtiments à étage.